Le pensionnat des innocentes, A. Marsons

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Les pensionnat des innocentes, de Angela Marsons (UK), Belfond noir, 2018

Synopsis :

Ils pensaient leur plus terrible secret enterré à jamais.

En pleine nuit, cinq individus scellent un pacte au-dessus de la tombe qu’ils viennent de creuser.

De nos jours. Kim Stone, inspectrice au tempérament rebelle et solitaire, se voit confier une nouvelle enquête. Teresa Wyatt, directrice d’école, a été retrouvée noyée dans sa baignoire. Peu de temps avant sa mort, elle s’était intéressée à une fouille archéologique prévue autour d’un foyer d’accueil où elle avait travaillé avant que le lieu ne soit entièrement détruit par les flammes. Un autre employé du foyer est à son tour retrouvé assassiné. Kim, qui a connu enfant l’assistance publique, est profondément impliquée dans cette enquête. Au mépris des procédures, elle demande aux archéologues de commencer leurs fouilles : plusieurs squelettes sont retrouvés…

Avis : 4.2/5

Personnages : 5/5
Décors : 4/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5

Auteure prometteuse que tiennent ici les Editions Belfond ! Pour un premier roman, le niveau paraît très élevé.

S’il y a bon nombre de personnages, on pourra retenir tout l’équipe de police et surtout, surtout, l’inspectrice Kim, une femme qu’on n’aimerait pas avoir en face de soi le matin lors du petit déjeuner. Même si elle représente la pièce maîtresse du livre, on ne peut pas que l’admirer ; avouons qu’elle pourrait même hérisser les poils à un imberbe de l’autre côté du globe, rien que par la pensée. Excusons son caractère de merde, ses dérives verbales et sa manière d’outrepasser les règles. Heureusement, le reste de ses coéquipiers est fort poli et aimable. Cette définition ne conviendrait pas aux fameux employés d’un pensionnat soufflé par un incendie ; employés liquidés les uns après les autres. A noter le rôle de Lucy, la fille d’un gardien de nuit, devant qui personne ne sera de marbre.

Le cadre du roman est assez banal, sans excès de fioritures et ne gêne pas le déroulement de l’histoire.

Le fil rouge… voilà la question qui fâche. Il y a plusieurs enquêtes : les meurtres du passé et ceux du présent. Ceux du passé sont narrés à la première personne, les autres à la troisième. Ce que j’ai pu apprécier, ce sont les non-dits de l’auteure qui force à lire le chapitre suivant. Par contre, ce stratagème est trop utilisé à mon goût, cela agace, surtout que ces pensées sont parfois à deviner bien plus tard. A part ce détail, la construction est tip-top !

Des émotions à gogo, des retournements de situations, des scènes macabres : tout est bon à prendre avec une écriture fluide.

Le pensionnat des innocentes est un roman à lire !