Vodka, pirojki et caviar, M. Kristensen
Vodka, pirojki et caviar, de Monica Kristensen (NW), Editions Gaïa, 2016
Synopsis :
Knut émerge au Polar Hotel avec une bonne gueule de bois. La réalité a tôt fait de le rattraper : les Russes ont signalé un accident mortel devant la mine. Sur l’archipel du Svalbard gouverné par les Norvégiens, la ville russe de Barentsburg est comme un iceberg. Inquiétante, imposante, elle a sa partie cachée. Située à quelques dizaines de kilomètres de Longyearbyen, mais accessible uniquement par hélicoptère — quand le temps le permet. C’est un Knut nauséeux qui s’embarque pour vingt minutes dans les airs…
La petite réception organisée par le consul et un interprète, avec vodka, pirojki et caviar, semble destinée à l’amadouer. Bientôt, la tempête se lève et la neige s’abat sur les fjords. Knut se retrouve coincé dans la ville minière à moitié désaffectée, sans chargeur pour son portable. Il est un étranger au sein d’une communauté hostile, pris en étau entre les majestueux glaciers et la mer opaque.
En Arctique, en plus du froid, vous avez deux ennemis.
Le vent.
Et l’angoisse.
Avis 3.4/5
Personnages : 4/5
Décors : 5/5
Trame : 2/5
Emotion : 3/5
Globale : 3/5
Troisième volet de notre cher flick Knut Fjeld, et Monica Kristensen ne l’épargne pas dans cette épisode !
Au début, il faut s’accrocher pour apprendre à connaître et reconnaître les habitants de Barentsburg. Des descriptions assez pauvres, des liens parfois étriqués entre eux, et surtout la loi du silence tout soviétique. Pour trouver le coupable, le flic devra traversers à travers bien des pièges, surtout qu’il ne peut faire confiance en personne.
Un livre de Monica Kristensen, c’est aussi un décor merveilleux. Fidèle à elle-même, tout se déroule au Svalbard. Bien sûr, on aime ou on n’aime pas ce genre d’endroit, mais la vie là-bas m’a l’air bien expliquée. Glaciologue de métier, l’auteure nous donne des détails fort intéressants.
Lorsque vient la trame…patatra ! Là encore, on rentre dans un policier avec peu de rythme, sans suspense. Déception également : la fin qui tombe comme un cheveu sur la soupe.
Donc, Vodka, pirojki et caviar reste un bouquin intéressant, mais sans plus.