Ceux d’à côté, M. T. Edvardsson
Ceux d’à côté, de M. T. Edvardsson (SW), Edtions Sonatine, 2022
Synopsis :
À Köpinge, localité résidentielle proprette de Suède, tout le monde se connaît, et l’entraide entre voisins fait office de loi. Du moins, en apparence. Car Mike et Bianca Andersson, qui ont quitté Stockholm pour élever leurs deux enfants dans le calme de la petite ville, découvrent rapidement que leur voisinage est loin d’être aussi idyllique que prévu. Entre Jacqueline, l’ex-mannequin croqueuse d’hommes, Ola, le voisin collant au passif violent, et Åke et Gun-Britt, le couple de retraités avides de ragots, la rancoeur et les tensions ne sont jamais loin. Et le malaise monte, lentement, au sein même du couple des Andersson. Jusqu’à un accident qui va faire basculer leurs vies.
Après Une famille presque normale, lauréat étranger du prix Nouvelles voix du polar 2021, M. T. Edvardsson est de retour pour disséquer, avec un sens inégalé du suspense, la société suédoise et les travers d’une petite communauté bien sous tous rapports. Connaissez-vous vraiment vos voisins ? Au point de laisser la porte ouverte ?
Avis : 2.2/5
Personnages : 2/5
Décors : 3/5
Trame : 2/5
Emotion : 2/5
Globale : 2/5
Second roman de M. T. Edvardsson qui traînait depuis un plusieurs mois dans ma PAL. Prenant la poussière, il n’a vraiment pas suivi le chemin du vin qui se bonifie avec le temps.
Sans tarder, on plonge dans l’ambiance. Un bête accident de circulation. Problème ? Il implique la femme de notre personnage principal avec la voisine. Lentemement mais sûrement se déroule alors la belle pelotte de noeuds confectionnée par l’auteur, à coup de voix différentes (3 ou 4 narrateurs) et avec des sauts dans le passé pour mieux cerner les divers enjeux.
On découvre les liens entre les voisins de ce quartier si spécial, leur passif, les cadavres dans leur placard. Les langues se délient, les secrets se soulèvent et la vérité n’est jamais très loin.
Est-on réellement sûr qu’il s’agit d’un accident ?
Un roman psychologique
On prends les mêmes et on recommence ! Comme dans son ouvrage précédent, M. T. Edvardsson s’appuie avant tout sur la psychologie sociale. La famille de Micke, vivant au rythme des phobies incalculables de la mère, se confronte rapidement à la radieuse ex-mannequin d’à côté, Jacqueline, et son fils Fabian qui a tout de louche.
Jacqueline est le cliché de la playmate « has been » qui ne réussit que grâce à ses fesses, qui multiplie les conquêtes foireuses et n’arrive à rien. Elle se sert de ce qu’elle veut, de qui elle veut et de quand elle veut à sa guise, peu importe les conséquences. Bref, elle fait autant mal au coeur qu’elle paraît dangeureuse.
La violence sous bien des formes parcours Ceux d’à côté. La physique, la sexuelle et surtout la psychologique. De quoi créer des remous si l’on y est pas préparé.
Zéro surprise
J’ai fini le roman en presque 10 jours, une éternité, juste pour avoir la certitude d’avoir déniché tous les petits secrets planqués dans les moindres recoins. On sent les twists arrivés, trop facilement, de quoi décevoir.
Si le style demeure intéressant et la structure attirante, ce roman m’a passablement laissé de marbre. Avais-je trop d’attente après avoir adoré Une famille presque parfaite ? Sûrement.