Tout ce qui compte, C. Lebreton

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Tout ce qui compte, de Claire Lebreton (FR), Auto-édition, 2017

Synopsis :

Les gens se désintéressent très rapidement de ce qu’ils ne comprennent pas ; et personne ne comprend Melody. Melody et Hayden sont deux lycéens un peu en marge. Ils traversent leur quotidien chacun de leur côté jusqu’à ce qu’un incident les mettent sur le chemin l’un de l’autre. Hayden est solitaire et les élèves le prennent pour un drogué. Melody, elle, est atteinte de troubles obsessionnels compulsifs. Sujet de moqueries, même de la part de sa meilleure amie Max, c’est lorsque les taquineries deviennent persécution que cette différence attire l’attention d’Hayden. Lui, d’ordinaire je-m’en-foutiste et solitaire va découvrir qu’il est capable de curiosité en trouvant en Melody un mystère intriguant et une mission passionnante. Elle est dans son monde et rongée par ses TOCs qu’elle doit respecter scrupuleusement et qui créent un fossé entre elle et le reste du monde. Il essaiera d’entrer dans cet univers fermé pour la comprendre et, à terme, l’aider à se débarrasser de ce qui l’entrave.

Avis : 3.8/5

Personnages : 5/5
Décors : 4/5
Trame : 3/5
Emotion : 4/5
Globale : 3/5

Une romance courte, rapide et intense qui s’immisce dans une relation qui ne paraît pas gagnée d’avance. Inutile de faire des pages et des pages parfois, autant aller à l’essentiel et c’est réussi pour Claire Lebreton.

Si l’on met de côté la seule amie de Melody, ses parents et que les parents de Hayden, on ne perd pas grand chose. Tout tourne autour des TOCs de Mel qui ont peut-être l’air drôles au début, mais qui lui pourrissent la vie, quoique… la maintiennent en vie, plutôt et l’approche singulière d’un type quelconque, Hayden, un solitaire dans l’âme. Il sent qu’il peut l’aider et tente sa chance, avec plus ou moins de succès, sans penser une seconde que cela lui apportera quelque chose personnellement. Aucun jugement sur les troubles infernaux subis par Mel dont j’avais devinés l’origine assez rapidement. Les deux adolescents sont très attachants.

Descriptions des lieux banals, ce qui n’a pas d’incidence ; on veut du concret sur la relation, point barre !

Alors le fil rouge, oui, le fil rouge. Le pourquoi des TOCs peut aisément être trouvé, le dénouement aussi. J’ai trouvé parfois le concept trop thérapeutique, limite TCC dans l’âme. Heureusement, cela n’a pas trop duré. Ce type de livre n’ayant pas cinquante chemins comme issus, c’est donc logiquement que la ligne fut déroulée.

Bien des émotions, des situations sympathiques sans représenter le cliché absolu – peut-être un peu de vécu de l’auteure -, de la peine et une volonté farouche de voir si le final attendu était bien le bon.

Une lecture fluide, pas de fioritures, que du concret. Claire Lebreton a opté pour la bonne solution avec l’auto-édition ! Merci à elle !