Le braconnier du lac perdu, P. May
Le braconnier du lac perdu, de Peter May (SCO), Editions Actes Sud, 2012
Synopsis :
Depuis qu’il a quitté la police, Fin Macleod vit sur son île natales des Hébrides, à l’ouest de l’Ecosse. Engagé pour pourchasser les braconniers qui pillent les eaux sauvages des domaines de pêche, il retrouve Whistler, son ami de jeunesse. Le plus brillant des enfants de Lewis. Le plus loyal aussi qui, par 2 fois, lui a sauvé la vie. Promis au plus bel avenir, il a pourtant refusé de quitter l’île où il vit aujourd’hui comme un vagabond ; sauvage, asocial, privé de la garde de sa fille unique. Et d’entre tous, il est le plus redoutable des braconniers.
Quand Fin se voit contraint de le traquer, Whistler, de nouveau, l’arrache à la mort et le conduit jusqu’à un lac qui abrite depuis 17 années l’épave d’un avion.L’appareil que tous croyaient abimé en mer, recèle le corps d’un homme assassiné. Dans sa quête pour résoudre l’énigme, Fin opère un retour vers le passé qui le confronte aux 3 femmes qui ont marqué sa vie : Marsali qui a hanté toute son existence, Mairead à la voix pure qui a envouté ses premières années d’homme, Mona dont l’a séparé pour toujours la mort tragique de leur fils.
Opus final de la trilogie de Lewis, “Le Braconnier du lac perdu” en est aussi le plus apocalyptique. Alors que ressurgissent les démons enfouis et que les insulaires affrontent une nature dévastatrice, l’heure des comptes a sonné et les damnés viennent réclamer leur lot de victimes.
Après l’île des chasseurs d’oiseaux, on retrouve ici avec bonheur la figure d’un enquêteur indécis à la croisée des chemins, tenté de construire son avenir sur les cendres du passé. L’Écosse mystérieuse, majestueuse et sauvage est un écrin de rêve pour ces vies dans la tourmente, magistralement orchestrées par Peter May.
Avis : 4.4/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5
Trilogie terminée ! Enfin Lewis a rendu à la terre son lot de cadavres, entre vengeances et histoires louches.
Le braconnier du lac perdu est sans doute le meilleur Peter May de la trilogie. J’ai senti une écriture plus aboutie, un style plus sympathique et structuré à lire. Tout ce qui faisait la force de ses précédents est également présent.