Mör, J. Gustawsson
Mör, de Johana Gustawsson (FR), Bragelonne, 2017
Synopsis :
Mör : adj. fém. En suédois, signifie « tendre ». S’emploie pour parler de la viande.
Falkenberg, 16 juillet 2015. Sur les rives d’un lac, on retrouve le cadavre affreusement dépecé d’une femme. Ses seins, ses fesses, ses cuisses et ses hanches ont été amputés de plusieurs kilos de chair.
Londres, le lendemain matin. La profileuse Emily Roy est appelée sur les lieux d’une disparition inquiétante : l’actrice Julianne Bell a été enlevée à l’aube, et ses chaussures ont été retrouvées à proximité de chez elle, emballées dans un sac de congélation.
Ces deux crimes portent la signature de Richard Hemfield, le « tueur de Tower Hamlets », enfermé à perpétuité à l’hôpital psychiatrique de haute sécurité de Broadmoor. Dix ans plus tôt, il a été reconnu coupable du meurtre de six femmes et de celui de l’ancien compagnon de l’écrivaine Alexis Castells. Comment alors expliquer que ses crimes recommencent ?
Avis : 5/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5
Bien que Mör veuille signifier « tendre » en suédois, ne vous attendez pas à un roman qui vous caressera la joue. Loin, mais alors bien loin de là ! Pensez plutôt à une rencontre amicale entre Jack l’Eventreur et le clan Manson (Charles, pas Marylin).
En reposant le roman de cette auteure de talent, vous allez sûrement partir à la recherche de termes élogieux pour le cataloguer. Personnellement, cela fait 24H, et il faudra un néologisme pour définir Mör tant j’ai apprécié sa compagnie de (seulement !) 300 pages.
Chassé-croisé passé/présent, des personnages n’ayant rien en commun, et pourtant, qui voguent les uns vers les autres dans des descriptions parfois atroces. Il y a, oui, un peu de gore. Mais il ne faudra pas s’arrêter à ces faits mais bien sur l’enquête mené sur divers fronts.
Ce qui en fait un page-turner ? Simplement, des chapitres courts, sans fioritures, qui vont droit au but et qui manipulent assez le lecteur pour l’empêcher de reposer ce livre qui vous fait du coin de l’oeil non-stop ! Du sadisme à l’état pur, même les 50 nuances passent pour de l’amateurisme.
Johana Gustawsson a, comme vous l’aurez compris, plus de talent pour l’écriture que sa ville d’orgine pour le football 😉
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