Les belles apparences, V. Keeland
Les belles apparences, de Vi Keeland (USA), Hugo et Compagnie, 2020
Synopsis :
Rachel Martin est une jeune femme pétillante qui cherche à cacher sa vulnérabilité derrière son humour. Dans le cadre de sa thèse en art-thérapie, elle s’apprête à devenir l’assistante d’un professeur de musique à l’université : Caine West… qui a la réputation d’être froid et antipathique.
Lorsque Rachel arrive à la fac, elle découvre avec embarras que Caine n’est autre que l’homme si séduisant qu’elle a insulté la veille dans le bar où elle travaille… l’ayant pris pour quelqu’un d’autre.
Bouleversée par cette rencontre, Rachel enquête sur Caine, et découvre que derrière les apparences d’un professeur de musique bien sous tous rapports, se cache un homme sombre qui dissimule un passé douloureux.
Pourquoi Caine a laissé tomber sa carrière de rock star pour devenir un respectable professeur de musique ? Que s’est-il passé dans la vie de Rachel pour qu’elle envisage la musique comme thérapie ?
Avis : 3.4/5
Personnages : 3/5
Décors : 4/5
Trame : 3/5
Emotion : 3/5
Globale : 4/5
Vi Keeland étant apparemment une excellente auteure de romances, il me devait d’y jeter un oeil. Les belles apparences m’a paru être un excellent point de départ de par sa synopsis. Allons donc décortiquer ce livre !
Sans surprise, l’histoire tourne essentiellement autour de Rachel et Caine. Malgré son enfance, on ne peut pas dire que Rachel est un personnage super attachant ! Sale caractère, allumeuse et perdue, elle tente quand même de s’extirper de la masse de gens vivant au rythme de métro-boulot-dodo. Quant à Caine, plus froid qu’un iceberg, le cliché du macho sûr de lui, d’être un beau gosse, un bon coup, qui a des cadavres à traîner de son adolescence. Avec deux amoureux en transit de la sorte, un relation ne pouvait être que tumultueuse ! J’ai davantage aimé le patron de Rachel du bistrot, un ancien flic taciturne dont la personnalité est sympathique.
Des amphis universitaire à un bar, de chez Rachel à chez Caine, un détour par une église ou un hospice, les décors demeurent sobres, secondaires mais avec le minimum d’informations requis.
Le fil rouge attendu est trop souvent : une rencontre, un rapprochement, une problématique, une dispute, une réconciliation. C’est le cas ici ! Vi Keeland est donc restée dans les clous sans bouger d’un iota. Il y a bien des scènes très… sexy. Il y en a même pas mal et ça en deviendrait redondant à quelques reprises. Les flashbacks sont très intéressants, on cherche à comprendre qui est réellement Caine et qu’est-ce qui l’a à ce point transformé.
Il ne s’agit pas que d’une petite romance, à mes yeux. Certains passages vous horripileront, d’autres pleurer de rire, d’autres vous toucheront dans votre propre histoire, le chemin de votre vie. Une introspection risque d’être nécessaire !
Ce roman de Vi Keeland est une belle réussite, certes, mais pas non plus un succès qui m’a mis KO. Cette lecture change un peu des polars, amène de la douceur, un brin de romantisme et de tendresse. Un passe-temps agréable, peut-être à retenter une fois.