Territoires, O. Norek
Territoires, de Olivier Norek (FR), Michel Lafon, 2015
Synopsis :
Depuis la dernière enquête du capitaine Victor Coste, le calme semble être revenu au SDPJ 93. Son équipe, de plus en plus soudée, n’aura cependant pas le temps d’en profiter.
L’exécution sommaire, en une semaine, des trois jeunes caïds locaux de la drogue va tous les entraîner dans une guerre aussi violente qu’incompréhensible. Des pains de cocaïne planqués chez des retraités, un ado de 13 ans chef de bande psychopathe, des milices occultes recrutées dans des clubs de boxe financés par la municipalité, un adjoint au maire torturé, retrouvé mort dans son appartement, la fille d’un élu qui se fait tirer dessus à la sortie de l’école… Coste va avoir affaire à une armée de voyous sans pitié : tous hors la loi, tous coupables, sans doute, de fomenter une véritable révolution. Mais qui sont les responsables de ce carnage qui, bientôt, mettra la ville à feu et à sang ?
Avec son deuxième polar admirablement maîtrisé, Olivier Norek nous plonge dans une série de drames – forcément humains – où seul l’humour des » flics » permet de reprendre son souffle. Un imbroglio de stratégies criminelles, loin d’être aussi fictives que l’on croit, dans un monde opaque où les assassins eux-mêmes sont manipulés.
Avis : 5/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5
Du haut de son regard de flic sur les banlieues, Olivier Norek pose de nouveau un excellent livre avec Territoires.
On y retrouve tous les ingrédients déjà présents dans Code 93 : une enquête précise et mériculeuse, des personnages sympas et marrants, voire complètement tordus et immoraux. Il y en a pour tous les goûts, tous les âges, tous les sexes et tous les bords politiques ! Il y a peu – ou pas – de pauses ou même de ralentissements. Et tournent les pages, tournent 😉
La trame dérange parfois sur un point : sort-elle de son imaginaire ou l’a-t-il vécue ? Y a-t-il quelque chose de vrai dans ce texte ? N’ayant jamais traversé une banlieue française, j’ose imagine que tout ne se passe ainsi. Sinon, je pige bien mieux le sens des zones de non-droits et leurs soulèvements !
De manière générale, Norek confirme qu’il demeure ma très belle surprise de cette année. Mon regard va-t-il changer après son troisième opus ?