L’île des chasseurs d’oiseaux, P. May

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L’île des chasseurs d’oiseaux, de Peter May (SCO), Editions Actes Sud, 2011

Synopsis : 

Marqué par la perte récente de son fils unique, l’inspecteur Fin Macleod, déjà chargé d’une enquête sur un assassinat commis à Edimburg, est envoyé sur Lewis, son île natale, où il n’est pas revenu depuis dix-huit ans.

Un cadavre exécuté selon le même modus operandi vient d’y être découvert. Cependant, dès l’autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus à un lien entre les deux affaires. Sur cette île tempétueuse du nord de l’Écosse, couverte de landes, où l’on se chauffe à la tourbe, pratique encore le sabbat chrétien et parle la langue gaélique, Fin retrouve les acteurs de son enfance, à commencer par Ange, chef tyrannique de la bande dont il faisait partie.

Marsaili, son premier amour, vit aujourd’hui avec Artair. Ce même Artair dont le père a perdu la vie en sauvant celle de Fin lors de l’expédition qui, chaque année, depuis des siècles, conduit une douzaine d’hommes sur An Sgeir, rocher inhospitalier à plusieurs heures de navigation, pour y tuer des oiseaux nicheurs.

Que s’est-il passé il y a dix-huit ans entre ces hommes, quel est le secret qui pèse sur eux et ressurgit aujourd’hui ?

Sur fond de traditions ancestrales d’une cruauté absolue, Peter May nous plonge au coeur de l’histoire personnelle de son enquêteur Fin Macleod. Fausses pistes, dialogues à double sens, scènes glaçantes l’auteur tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière page.

 

Avis : 4.4/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5

 

Dépeint comme un roman policier, L’île des chasseurs d’oiseaux est presque un roman classique avec une petite enquête policière qui ne prend pas beaucoup de place. Oui, il y a bien une enquête, mais elle est moindre et passe presque au second plan. A la place du train-train quotidien de réunions en tout genre, on a la balade d’un inspecteur sur ses terres natales, amené ici par hasard, ou presque. De ce fait, un chapitre sur deux est consacré à son passé sur cette île, décrit à la première personne. Le rythme n’est donc pas d’une intensité phénoménale.

Si j’ai adoré chaque personnage passé/présent, je retiens surtout les décors et les faits relaté par Peter May. Cela ressemble presque à un récit autobiographique par moment tant il y a de détails. Que dire alors des descriptions des décors bien spécifiques à la lande écossaise !

L’histoire en elle-même est facile à suivre et décrypter ; pas de rebondissement faisant frémir les pages. Cela dit, simple et efficace change un peu parfois de certaines toiles d’araignées rocambolesques et trop tirés par les cheveux.

Cet opus, le 1er de la trilogie écossaise, m’a bien plus et l’invitation pour la suite est retenue avec plaisir.