Femmes sans merci, C. Läckberg

clackberg sans merci

Femmes sans merci, de Camilla Läckberg (SW), Actes Sud, 2020

Synopsis :

Ingrid Steen a renoncé à sa carrière de journaliste le jour où son mari infidèle a été promu éditeur en chef. Depuis, elle s’occupe de leur fille et s’efforce de maintenir l’image d’un mariage parfait.

Viktoria Brunberg est misérable, enchaînée aux fourneaux dans sa maison de Sillbo. Quand elle a découvert la véritable nature de son mari Malte, il était déjà trop tard.

Birgitta Nilsson, bientôt à la retraite, n’arrive pas à se libérer de son mari abusif. Depuis des années, elle fait tout pour cacher ses bleus.

Extrêmement différentes, ces trois femmes ont une chose en commun : elles sont toutes coincées dans des mariages destructeurs et toxiques. Via un forum sur le Net elles concluent un pacte : chacune va commettre le meurtre parfait en assassinant le mari de l’une des autres.

Avis : 3/5

Personnages : 3/5
Décors : 3/5
Trame : 2/5
Emotion : 3/5
Globale : 4/5

Qui dit Camilla Läckberg dit assurance de soirées palpitantes. Du moins, normalement… Car lorsque la libraire vous met le livre en main, oh oh, surprise : c’est très très mince ! Sacrebleu ! L’imprimeur a-t-il raté ce tirage ? Vraiment ? Un roman de… 142 pages ? Ok, aucune erreur. Alors voyons s’il s’agit d’un excellent polar qu’on peut lire d’une traite comme la reine de Suède est capable de le faire.

Comme décrit dans le synopsis, l’histoire tourne autour de trois couples dont les trois femmes sont malmenées par leur mari respectif. Les personnages sont bien identifiés, parfois très clichés, mais restent bien en-dessous des capacités de Camilla Läckberg à les dépeindre dans les moindres recoins de leur cerveau. J’ai également eu l’impression que tous les hommes sont des salauds. Oui, c’est le cas pour les maris, il n’était pour autant pas nécessaire d’englober un flic et un ex au passage. Le seul homme “standard” apparaît durant quelques pages…

Un léger morceau de Suède, une petite forêt, un appartement, une ferme… voilà quelques décors, mais ces cadres restent peu décrits, ce qui ne ressemble pas aux habitudes de l’auteure.

Une trame basique, fade et une impression de “déjà vu”. On sait tout ce qui est nécessaire dans le synopsis, à savoir qu’on part dans un scénario à la “Comment tuer son boss?”. Les méthodes pour réaliser les fameux crimes parfaits sont, en toute honnêteté, bâclées d’une manière affligeante avec un minimum de détails.

Une émotion : le dégoût. Celui de voir ce que certains hommes font à leur femme. Et… c’est tout ! Du suspense ? Pas une miette. Un brin d’humour ? Vraiment pas.

Loin de moi la volonté de détruire un roman de mon auteure préférée. On reconnaît sa belle écriture, ses mots, et heureusement. Pour le reste, circulez, rien à voir ! Celle qui ne m’avait jamais déçu auparavant m’a interloqué avec ce roman indigne de son standing. Vivement son retour en force, car si c’est une Reine (du polar), il ne faut pas oublier qu’un jour, on finit par descendre de son trône ; que l’on s’appelle Camilla Läckberg ou non.