Hors cadre, S. Ahnhem
Hors cadre, de Stefan Ahnhem (SW), Albin Michel, 2016
Synopsis :
Près des corps sauvagement mutilés de deux victimes, une photo de leur classe de 3e sur laquelle leur visage a été raturé. Cette classe a aussi été celle de l’inspecteur Fabian Risk de la police de Helsingborg. Pour arrêter la spirale infernale et éviter d’être la prochaine cible, il s’enfonce dans les méandres de son propre passé.
Best-seller partout où il est publié, ce roman troublant et cruel qui interroge la violence de la société, impose Stefan Ahnhem comme un des auteurs de thrillers scandinaves les plus prometteurs.
Avis : 4.4/5
Personnages : 5/5
Décors : 4/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 5/5
Un premier roman qui fait exactement 666 pages, Stefan Ahnhem ne l’a pas laissé au hasard ! Qu’en est-il de ce fameux Hors cadre ayant reçu le prix de la révélation du polar suédois ?
D’abord, une panoplie de personnages ayant leur passé et présent, des caractères bien définis auxquels on s’identifie aisément. Tous ont un lien à un moment donné et jamais nous ne les perdons de vue en devant revenir x pages en arrière en se demandant d’où sort ce loustic. Un point fort de ce roman en tout cas.
On retrouve la Scanie comme décor de fond, avec un brin de Danemark. Il y a un peu de descriptions, pas assez parfois ; ce qui ne manque pas trop tant le volume d’écriture le permet à tout moment.
L’histoire est assez banale, du moins, le croit-on. Un ancien élève de l’école, frustré comme jamais, ressort de l’ombre pour se venger. Il ne faut pas s’arrêter à ceci ! Le meurtrier regorge d’ingéniosité pour mettre à bien ses plans ; on en vient à l’apprécier (pour ma part, en tout cas). Au milieu de ces crimes en série, un flic en vacances qui revient dans sa ville natale avec sa famille. Mais ce flic, Fabian, qui faisait partie de la classe visée par ce bain de sang, délaisse sa famille pour faire cavalier seul. Sur sa route, une ex mariée à un type violent, une flic du Danemark qui subit les foudres de son supérieur burné, la politique de deux pays scandinaves qui se tirent la ficelle. Le plan est biseauté au centimètre près et on ne s’ennuie jamais !
Bien des émotions pour un roman rondement mené, un style d’écriture fort appréciable. Pour un premier roman, c’est bien plus qu’encourageant !