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Les fugueurs de Glasgow, P. May

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Les fugueurs de Glasgow, de Peter May (SCO), Editions du Rouergue, 2015

Synopsis : 

Jack et Maurie avaient 17 ans lorsqu’ils ont fugué à Londres. Cette fuite fut marquée par une tragédie : la mort de deux hommes et la disparition de Rachel, la cousine de Maurie, dont Jack était éperdument amoureux. Alors qu’ils sont tous deux sexagénaires, Maurie, qui se meurt d’un cancer, avoue à Jack qu’il connaît l’identité du meurtrier de Simon Flet et lui demande de l’accompagner à Londres.

Avis : 5/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5


Première prise de contact avec Peter May pour ma part, tout en sachant qu’il avait accouché de deux trilogies policières fortement appréciées par les critiques. Les fugueurs de Glasgow étant totalement indépendant, j’ai tenté l’aventure ; et j’ai drôlement bien fait !

L’histoire est très classique, banale à suivre. L’auteur s’est d’ailleurs inspiré de sa propre fugue pour dépeindre ce voyage. Des adolescents ayant chacun leurs propres difficultés, l’un d’eux rencontre un problème majeur et désire vivre son rêve plutôt que d’affronter ses parents. Ayant tous une volonté d’ailleurs, ils vont le suivre par amitié, voire par intérêts. Et les voilà partis pour un périple qui ne laissera personne indemne tant l’expérience sera douloureuse.

J’ai adoré les marquages clairs entre les membres de cette troupe. Ils sont tous bien définis, possèdent leur propre voix, leur propre idée de leur existence future. Même les personnages secondaires remplissent ces critères. Et pourtant, rien qui ne sort trop de l’ordinaire ; Peter May a vraiment fait dans une réelle simplicité.

Idem pour les décors du Royaume-Uni, de très belles cartes postales. L’auteur n’hésite à rentrer dans des détails sordides, quoique sûrement non fictifs, qui nous amènent encore plus profondément dans son voyage.

Sans vouloir créer un spoiler alert !, l’intrigue reste terre à terre et Peter May a réussi à attirer l’attention sur autre chose qu’un petit crime. J’ai davantage été attiré par le parallèle des deux fugues que par la résolution du crime. Le tout m’a un peu fait penser au film Sleepers, mais uniquement au niveau de l’ambiance et de la construction.

Pour un Ecossais, Peter May a su éveiller des émotions à chaque page, sans faire dans l’incroyable pour choquer ou provoquer. Il ne m’est apparu que des sentiments purement humains envers une aventure humaine singulière.

Les fugueurs de Glasgow de Peter May m’a vraiment bluffé en bien, et je n’hésiterai pas à le conseiller.