La vie devant soi, R. Gary (E. Ajar)
La vie devant soi, de Romain Gary (FR), Editions Gallimard, 1982
Synopsis :
Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975.
Histoire d’amour d’un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que « ça ne pardonne pas » et parce qu’il n’est « pas nécessaire d’avoir des raisons pour avoir peur ». Le petit garçon l’aidera à se cacher dans son « trou juif », elle n’ira pas mourir à l’hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré « des peuples à disposer d’eux-mêmes » qui n’est pas respecté par l’Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu’à ce qu’elle meure et même au-delà de la mort.
Avis : 5/5
Un écrivain un peu schizophrène : Romain Gary, Emile Ajar, Fosco Sinibaldi… Et surtout, en trichant sur ses peudos, le seul à avoir remporté deux prix Goncourt !
Ce que j’ai aimé dans La vie devant soi, ce sont tout d’abord les personnages. Rosa, l’ex-pute juive qui garde, justement, des enfants de putes et qui vit encore dans la crainte d’être arrêté par la Gestapo. N’y voyez aucune vulgarité, le roman est tout aussi cru et appelle un chat un chat. On suit avec plaisir l’évolution du petit Momo, un Arabe que madame Rosa adore tellement, leurs aventures loufoques et drôles.
Puis, on découvre l’affection que le petit porte à sa gardienne, cette loyauté infinie qui ne connaitra aucune défaillance jusqu’à bien plus loin que cette fichue mort.