13 Reasons Why, J. Asher
13 Reasons Why, de Jay Asher (USA), Albin Michel, 2017
Synopsis :
Si tu entends ce message, il est déjà trop tard.
Une nouvelle édition du best-seller international de Jay Asher, avec des photos exclusives du tournage de la série événement NETFLIX.
Clay Jensen ne veut pas entendre parler des enregistrements qu’Hannah Baker a laissés. Hannah est morte, ses secrets avec elle. Pourtant, son nom figure sur ces enregistrements. Il est l’une des raisons, l’une des treize responsables de sa mort. D’abord choqué, Clay écoute les cassettes en cheminant dans la ville. Puis, il se laisse porter par la voix d’Hannah. Hannah en colère, Hannah heureuse, Hannah blessée et peut-être amoureuse de lui. C’est une jeune fille plus vivante que jamais que découvre Clay. Une fille qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails. Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer…
Avis : 5/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5
Avant toute remarque, il convient d’avouer une chose de manière sincère : la série 13 Reasons why élaborée par Netflix dépasse de loin le roman éponyme de Jay Asher. D’ailleurs, je pense que si je n’avais pas mangé les 13 épisodes avec avidité, je n’aurais jamais classé le livre en qualité de coup de coeur.
Si je devais retenir un élément télévisuel au niveau série cette année, je mettrais le paquet sur 13 Reasons why. Comme rarement, elle a su me toucher, me percuter, me déstabiliser, me pousser à la réflexion. Tel un ado, je me suis pleinement retrouvé dans tant de situations où j’aurais désiré intervenir. De plus, comment ne pas tomber en extase devant le jeu de l’actrice principale, Katherine Langford ? Ce visage, ce sourire, cette peine infinie, sa façon d’évoluer comme si aucune caméra était visible. Vraiment, elle m’a subjugué ! Ajoutez-y encore un acteur, Dylan Minnette, et là, ça claque sec !
Bon, ok, je me suis procuré le livre uniquement après m’être remis de cette série. Alors, qu’en est-il ? Comme attendu, il y a bien des divergences entre les deux versions. La recette principale demeure identique avec des thèmes comme l’adolescence, la harcèlement scolaire, l’homosexualité, le viol, la drogue, le voyeurisme, l’alcool, le sexe. Pour ma part, la qualité transpire entre ces pages où l’on suit Clay avec une tension et une rage grandissantes. Via sa journée qui va crescendo niveau torture morale, on suit la fameuse descente en enfer de Hannah, page après page. Toujours en spectateur. Toujours sans pouvoir agir. Toujours en lui criant de modifier ne serait-ce qu’un acte pour enrayer sa spirale infernale. Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici : une lente mise à mort d’une ado standard, sympathique et innocente. Elle pourrait être votre soeur, vous ou moi.
Ce roman ne peut pas laisser insensible, réellement. Mieux même, il pourrait être intéressant de le proposer à l’école afin d’éviter bien des drames.