Tout n’est pas perdu, W. Walker
Tout n’est pas perdu, de Wendy Walker (US), Sonatine, 2016
Synopsis :
Pouvait-elle vraiment tout oublier ? Le nouveau phénomène du thriller psychologique Alan Forrester est thérapeute dans la petite ville cossue de Fairview, Connecticut. Il reçoit en consultation une jeune fille, Jenny Kramer, quinze ans, qui présente des troubles inquiétants. Celle-ci a reçu un traitement post-traumatique afin d’effacer le souvenir d’une abominable agression dont elle a été victime quelques mois plus tôt. Mais si son esprit l’a oubliée, sa mémoire émotionnelle est bel et bien marquée. Bientôt tous les acteurs de ce drame se succèdent dans le cabinet d’Alan, et lui confient leurs pensées les plus intimes, laissant tomber leur masque pour faire apparaître les fissures et les secrets de cette petite ville aux apparences si tranquilles. Ce thriller, d’une puissance rare, plonge sans ménagement dans les méandres de la psyché humaine et laisse son lecteur pantelant. Entre une jeune fille qui n’a plus pour seul recours que ses émotions et une famille qui se déchire, tiraillée entre obsession de la justice et besoin de se reconstruire, cette intrigue à tiroirs qui fascine par sa profondeur explore le poids de la mémoire et les mécanismes de la manipulation psychologique.
Wendy Walker est une avocate de renom dans le Connecticut. C’est son premier roman traduit en France. Il est en cours d’adaptation cinématographique par la Warner et l’équipe de producteurs du film Gone Girl de David Fincher.
Avis : 4.2/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 3/5
Emotion : 5/5
Globale : 3/5
En grand habitué des publications émanant de Sonatine, je m’attendais à quelque chose de monstrueux. Encore que, de temps en temps, ils m’ont déçu.
Wendy Walker se trouve pour moi à la croisée des chemins. Il faut dire que le style est très particulier : tant au niveau des narrations que de la trame. L’histoire est racontée à la première personne par un psychiatre qui donne tour à tour la voix aux autres protagonistes. Il n’y a pas clairement de dialogue, leurs paroles sont juste mises en italique.
Le point faible de Tout n’est pas perdu, c’est la trame. Sans point précis dans le temps, le narrateur déplie sa boule de papier en sautant du coq à l’âne. De plus, il y a un nombre ahurissant de répétitions.
En faisant la balance entre points forts et faibles, il reste que Wendy Walker a tapé un gros coup avec ce livre.