Les disparus du phare, P. May
Les disparus du phare, de Peter May (SCO), Editions du Rouergue, 2016
Synopsis :
Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu’il s’interroge sur l’absence d’objets personnels dans une maison qu’il semble avoir habitée depuis plus d’un an, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. Muni, pour seuls indices, d’une carte de la route du Cercueil qu’empruntaient jadis les insulaires pour enterrer leurs morts, et d’un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d’îlots perdus dans l’océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d’urgence vitale.
Revenant à l’île de Lewis où il a situé sa trilogie écossaise, Peter May nous emporte dans la vertigineuse recherche d’identité d’un homme sans nom et sans passé, que sa mémoire perdue conduit droit vers l’abîme.
Avis : 4.6/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 5/5
Si, comme moi, vous ne vous êtes jamais aventuré en Ecosse, lisez sans autre Les disparus du phare et vous aurez ainsi l’occasion de visiter ce magnifique pays. Comment cela ? Simplement parce que Peter May a l’art de décrire les choses ! Mieux encore, il dépeint les décors, les conditions climatique, etc. mais sans en faire trop. De ce fait, il en découle une lecture fluide.
Ce roman prend vraiment du temps à démarrer. Inutile de se décourager, car au final, cela en vaut largement la peine. Le fil rouge de l’histoire de l’homme amnésique ralentit assez la narration ainsi que l’intrigue. Une fois le wagon lancé, c’est parti pour un rush de lecture jusqu’au bout. Car on a besoin de savoir tant de choses…
Un excellent Peter May qui nous balade dans les Hébrides, sur des îles aussi paradisiaques que dangereuses, sur des eaux déchaînées éclairées par un phare à l’histoire tragique.