Le coma des mortels, M. Chattam
Le coma des mortels, de Maxime Chattam (FR), Albin Michel, 2016
Synopsis :
Qui est Pierre ? Et d’ailleurs, se nomme-t-il vraiment Pierre ?
Un rêveur ? Un affabulateur ? Un assassin ?
Une chose est certaine, on meurt beaucoup autour de lui.
Et rarement de mort naturelle.
Rebondissements incessants, métamorphoses, humour grinçant… un livre aussi fascinant que dérangeant, en quête d’une vérité des personnages qui se dérobe sans cesse.
Un roman noir virtuose dont l’univers singulier n’est pas sans évoquer celui d’un cinéma où David Lynch filmerait Amélie Poulain.
Avis : 5/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5
Maxime Chattam prend une place énorme dans ma bibliothèque étant donné que j’ai tous ses romans. On y trouve des thrillers, de la SF et du roman depuis peu. Le coma des mortels fait partie de la dernière catégorie.
On annonçait de l’humour noir, grinçant, on allait même à le comparer à David Lynch, réalisateur de génie (mais zéro, pour certains) ! Autant le dire tout de suite : personnellement, j’ai adoré ce roman tantôt noir que joyeux, gore que sentimental. Parfois, j’y ai trouvé un semblant de romantisme, preuve du bienfait de Faustine Bollaert dans la vie de Maxime Chattam 😉
De quoi nous parle son dernier roman ? D’un homme vraiment étrange, pour ne pas dire inquiétant par instants. Sans tout dévoiler, sachez qu’il se permet de doper des animaux au zoo, ou également de faire des numéros de téléphone au bol juste pour parler un moment à un-e inconnu-e. Vous voyez donc le type de personnage loufoque, fraîchement sorti d’une dépression abyssale, nous fait-il croire. Encore un détail : tous ceux qui s’approchent de lui meurent tragiquement. A moins qu’il ne les tue lui-même, allez savoir.
Le roman est écrit à la première personne, tout ce que je déteste. Pourtant, il n’aurait pas été possible de l’être autrement…
Ce livre est truffé de comparaisons et métaphores dignes de l’humour d’un Gaspard Proust, de références à notre société qui part en vrilles.
Et puis, pour ceux qui ne l’auraient pas compris, la solution ultime avouée par l’auteur se trouve en tout fin de livre, mais il faudra gratter la moindre et ne pas faire le faignant en déclarant bêtement : « Ben j’ai rien compris ! »
Maxime Chattam s’illustre une nouvelle fois dans un autre registre littéraire. Une oeuvre de son niveau, en parfait amoureux des lettres, des mots, de cet ensemble dont il sait si bien jouer ! A lire au plus vite !