Le miel, S. Despot
Le miel, de Slobodan Despot (CH), Editions Gallimard, 2015
Synopsis :
En sauvant un apiculteur déraciné, le Vieux, au bord d’une route délabrée par la guerre, Vera l’herboriste ignore qu’elle se sauve elle-même. Pour le comprendre, il lui faudra recueillir l’histoire du fils, Vesko le Teigneux, encore prisonnier de ses peurs. Le voyage épique de Vesko en voiture avec son père, à travers un pays devenu étranger, n’a été possible que par la grâce d’une substance bénéfique, un véritable viatique : le miel. «Chacun de nos geste compte», assène Vera au narrateur, venu chez elle pour soigner un mal profond. Dans le cabinet enfumé par les cigarettes et la tisane, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, Vera lui conte cette aventure placée sous le signe du miel. L’herboriste a peut-être trouvé là le meilleur remède à ses maux, et le secret d’une sagesse…
Avis : 4.4/5
Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5
De la littérature aussi pure que le miel qui est conté !
Un cadeau d’un ami d’enfance, première lecture de l’année et surprise ; très belle surprise.
Un roman court et à la fois intense. Des personnages très téméraires, des décors franchement inquiétants (c’est la guerre) et une histoire qui se lit facilement, qui sait s’apprécier. Au fil des pages, on sent la douleur de l’auteur qui a vu son pays voler en éclats. Le regard des autres, des haines raciales, ce que l’humain sait faire de plus mauvais.
Finalement, avec Le miel, Slobodan Despot m’a reconduit dans le salon de mon ami d’enfance, Nenad. Je voyais ses parents regarder la télé avec inquiétude, voyant défiler ce qui se passait dans leur pays. Une famille merveilleuse, polie, plus respectueuse que la moyenne, à l’écoute, et pourtant si saccagée par la guerre.
Merci à eux (l’auteur et mon ami) pour ce précieux roman