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Millenium 4 : Ce qui ne tue pas, D. Lagercrantz

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Ce qui ne me tue pas, de David Lagercrantz (SW), Editions Actes sud, 2015
D’après les personnages créés par Stieg Larsson

Synopsis : 
Quand Mikael Blomkvist reçoit un appel d’un chercheur de pointe dans le domaine de l’intelligence artificielle qui affirme détenir des informations sensibles sur les services de renseignement américains, il se dit qu’il tient le scoop qu’il attendait pour relancer la revue Millénium et sa carrière. Au même moment, une hackeuse de génie tente de pénétrer les serveurs de la NSA…

Dix ans après la publication en Suède du premier volume, la saga Millénium continue.

Avis : 5/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 5/5
Emotion : 5/5
Globale : 5/5

David Lagercrantz, auteur de la biographie du footballeur Zlatan Ibrahimovic, s’attaque à un morceau intouchable en Suède : la saga Millenium du tristement regretté Stieg Larsson. A l’annonce de cet événement, j’avais la plus grand crainte ! Oser toucher à un tel chef-d’oeuvre est risqué, voire même criminel si on l’esquinte !!! S’il y a quelques mois j’avais décidé de bouder cette sortie, les divers articles et interviews ont eu raison de moi et me voilà replongé dans cet univers fascinant.

Une des nombreuses forces de Millenium réside dans ses personnages ; quel plaisir de retrouver ma chère et intrépide Lisbeth, ce brave Mikael, l’équipe du journal, Jan Bublanski et Sonjy Modig ! Avec de tels appuis, Lagercrantz ne pouvait que bien se plonger dans l’aventure, cette partie du travail lui ayant été mâché préalablement. Bien entendu, d’autres personnages ont fait leur apparition et tous m’ont plu avec leur propre crédibilité et voix affûtées. 

Si une infime partie du roman se trouve aux USA, tout le reste est rattaché à la Suède et sa capitale. A nouveau, on frissonne dans le climat glacial de Stockholm qui joue un rôle important. 

Le fil rouge de l’histoire est somme toute assez banale et moins intrigante et envoûtante que les trois romans précédents. Il faut avouer que passer après Stieg Larsson relève presque du masochisme ! Mais l’auteur s’en est bien sorti si l’on refuse de chercher un point de comparaison avec Larsson. La trame est bien ficelée, le piège tendu idéalement et l’on suit les diverses péripéties avec délectation. Lagercrantz a su maîtriser divers thèmes pour contenter tout le monde : la sociologie, le hacking, l’histoire, l’espionnage, le crime organisé, le journalisme, l’autisme, les mathématiques, entre autres.

Côté émotionnel, Ce qui ne me tue pas  demeure complet. On passe facilement par tous les états d’âme ! Du suspens, du crime, de l’affect, de l’amour, des interrogations, etc. Grâce à ces derniers aspects, on lit ce roman sans s’arrêter, sans voir les pages se tourner, en espérant que, durant la nuit, d’autres viendront s’y ajouter pour qu’il ne se termine jamais.

L’attente de la suite de Millenium fut longue, insoutenable, mais cela valait bien la peine de patienter ! Lagercrantz n’a pas à rougir de sa prestation magistrale qui nous permet de retrouver un univers dont il est difficile de se défaire. Vivement la suite, avec un plaisir démesuré, comme à chaque fois qu’on évoque cet alien littéraire.