La collection, P. Cleave

images reading la collection pcleave

La collection, de Paul Cleave (NZ), Editions Sonatine, 2014

Synopsis :
Vous collectionnez les meilleurs auteurs de romans noirs ? Le grand retour de Paul Cleave.

Des gens disparaissent à Christchurch. C’est d’abord Cooper Riley, un professeur de psychologie criminelle distingué. Puis une de ses étudiantes, Emma Green. Le père de celle-ci appelle à l’aide Theodore Tate, un ancien flic, qui vient juste de sortir de prison, où il purgeait une peine pour avoir renversé Emma alors qu’il était ivre au volant. Mû par un intense sentiment de culpabilité, Tate recommence donc à arpenter les rues brûlantes de la ville, conscient que chaque heure qui passe voit se réduire les chances de retrouver Emma vivante. Bientôt, ses pas le mènent vers l’ancien hôpital psychiatrique de Christchurch, Grover Hills, un établissement au sombre passé. Il va alors être amené à affronter deux personnages pour le moins inquiétants. Melissa X, une tueuse en série dont la police, qui possède ses empreintes, son ADN et sa photo, n’est pourtant jamais parvenue à déceler la véritable identité. Et un mystérieux individu, amateur de serial killers au point de les collectionner…

Avec La Collection, Paul Cleave inscrit un nouveau chapitre magistral à sa grinçante  » comédie humaine  » et nous ouvre un peu plus grand la porte de sa petite boutique des horreurs. Une fois encore, l’auteur d’ Un employé modèle se surpasse pour explorer les recoins les plus sombres de l’âme humaine dans un thriller addictif à l’humour très noir !

Avis : 5/5

Il y a une petite ville en Nouvelle-Zélande au nom bien trompeur : Christchurch. Seul point positif : le fameux jardin. Points négatifs : ville infestée de criminels en tout genre avec des corps dans de piteux états. Et au milieu de tout ça, nous avons Paul Cleave. Beaucoup de médias le décrivent en quelques mots : glaçant, humour noir, la nature humaine dans ce qu’elle a de pire.

J’en ai d’autres : grinçant, magistral, cynisme impitoyable. A chaque sortie d’un roman de Paul Cleave, je sais que je vais passer un sacré bon moment avec lui. Dommage, ce n’est qu’une fois par année…
Bref : parlons un peu de cet opus, La collection.
De mystérieuses disparitions, un collectionneur très louche, un professeur de criminologie tout-puissant et si impuissant, un détective qui vient de sortir du trou, un hôpital psychiatrique non agréé ISO9001. Voilà quelques pistes intéressantes réunies au fil des pages.
Paul Cleave prend l’exact mesure de la réalité à travers T. Tate, déjà vu dans Nécrologie. Ce n’est pas de l’humour noir, juste les visions de l’auteur au premier degré ; et ça, c’est magique, de quoi s’écrouler de rire par moment.
Sans avoir un plan hyper élaboré à l’américaine, Paul Cleave arrive à nous attirer dans ses filets avec un scénario simple et limpide. Comme quoi, il est parfois inutile de chercher des plans mirobolants pour faire un bon roman.
Voilà, Paul Cleave reste encore le grand maître dans son genre et franchement, il sera très difficile de l’en déloger à mes yeux.