Lectio Letalis, L. Philipparie

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Lectio Letalis, de Laurent Philipparie (FR), Belfond, 2019

Synopsis :

Oserez-vous tourner les premières pages du LECTIO LETALIS ?

Paris. Un assistant d’édition tout juste embauché se tranche les veines à la lecture du premier manuscrit qui lui est confié. C’est la troisième fois, en quelques semaines, que le même scénario-suicide se produit dans cette maison d’édition.

Bordeaux. Le lieutenant Gabriel Barrias, ancien indic devenu flic, enquête sur l’assassinat atypique d’un psychiatre massacré par un rapace, dans son cabinet, en pleine consultation.

Deux affaires éloignées en tout point, et pourtant. Un nom apparaît des deux côtés. Celui d’Anna Jeanson, qui fut, dix ans plus tôt, l’unique survivante d’un suicide collectif survenu dans une secte dressant des animaux à tuer.

Un livre et des oiseaux qui tuent, personne ne pourrait y croire. Mais sous la plume de Laurent Philipparie, capitaine de police, tout est si vrai que c’en est effrayant.

 

Avis : 4.4/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 4/5
Emotion : 4/5
Globale : 4/5

Il s’agit là de mon premier roman de cet auteur qui m’a attiré par son titre et sa couverture, chose assez rare pour le signaler. Qu’en est-il donc de ce Lectio Letalis ?

Bien que l’écrivain soit initialement un capitaine de police, ce dernier n’a pas perdu de temps – volontairement ou non – à nous décrire avec précision le commissariat et les divers fonctionnaires qui s’y croisent. Pourtant, il a su dépeindre les personnages principaux au fil du récit, leur passé, leur volonté et leurs manières d’agir. Le tandem principal est très atypique et attachant. Par moment, de par sa plume, Philipparie a réussi à me faire douter de la sincérité de quelqu’un.

Ne connaissant pas la Gironde, les lieux me paraissent bien décrits, qu’ils existent ou non. Certains passages nécessitant davantage de traits pointilleux n’ont pas été épargnés, et tant mieux, afin que l’on puisse mieux se projeter.

La trame était bien plaisante, travaillée comme un enquêteur, avec quelques lenteurs et longueurs. Les enquêtes parallèles sont bien amenées, l’intrigue de l’hypnose et des sectes également. Je m’attendais à plus de travail autour du livre intitulé Lectio Letalis, peut-être des exemples, un bout de phrase, quelque chose à se mettre sous la dent…

Tantôt accéléré, limite frénésique, tantôt ronronnant avec des théories, le roman crée de l’émotion ; à faibles doses. Loin d’un livre plat, il en reste qu’on en tombe pas de son canapé non plus. A noter certains passages bien torturés et admirablement manipulés.

Pour un roman policier, Lectio Letalis remplit son rôle. Un bon bouquin !